« 𝐿𝑎 𝑝𝑟𝑜𝑏𝑙𝑒́𝑚𝑎𝑡𝑖𝑞𝑢𝑒 𝑑𝑢 𝑓𝑖𝑛𝑎𝑛𝑐𝑒𝑚𝑒𝑛𝑡 𝑑𝑒𝑠 𝑇𝑃𝐸𝑠 𝑒𝑡 𝑃𝑀𝐸𝑠 𝑟𝑒́𝑠𝑢𝑙𝑡𝑒 𝑑𝑢 𝑑𝑒́𝑓𝑖𝑐𝑖𝑡 𝑑’𝑎𝑐𝑐𝑒̀𝑠 𝑒𝑡 𝑑𝑒 𝑙𝑎 𝑑𝑖𝑠𝑝𝑜𝑛𝑖𝑏𝑖𝑙𝑖𝑡𝑒́ 𝑑𝑒𝑠 𝑐𝑜𝑚𝑝𝑒́𝑡𝑒𝑛𝑐𝑒𝑠 𝑑𝑒𝑠 𝑚𝑒́𝑡𝑖𝑒𝑟𝑠 𝑑𝑒 𝑙𝑎 𝑓𝑖𝑛𝑎𝑛𝑐𝑒» – Lilia Randriamifidimanana
La présentation du rapport : « 𝐍𝐨𝐭𝐞 𝐝𝐞 𝐜𝐨𝐧𝐣𝐨𝐧𝐜𝐭𝐮𝐫𝐞 𝐞́𝐜𝐨𝐧𝐨𝐦𝐢𝐪𝐮𝐞 𝐝𝐞 𝐌𝐚𝐝𝐚𝐠𝐚𝐬𝐜𝐚𝐫 : 𝐂𝐨𝐦𝐛𝐥𝐞𝐫 𝐥𝐞 𝐠𝐚𝐩 𝐝𝐞 𝐩𝐫𝐨𝐝𝐮𝐜𝐭𝐢𝐯𝐢𝐭𝐞́ » de la Banque Mondiale s’est tenue hier 25 février au 𝐂𝐚𝐫𝐥𝐭𝐨𝐧 𝐀𝐧𝐨𝐬𝐲, en présence du JPM.
Parmi les motifs majeur du gap de productivité se trouve l’accès au financement des TPEs et PMEs.
Le manque de structuration financière de ces dernières et leur difficulté à présenter un dossier bancaire ou un business plan sont les obstacles mis en cause par les banques et les investisseurs.

𝐋𝐢𝐥𝐢𝐚 𝐑𝐚𝐧𝐝𝐫𝐢𝐚𝐦𝐢𝐟𝐢𝐝𝐢𝐦𝐚𝐧𝐚𝐧𝐚, Présidente du JPM recommande : « 𝑖𝑙 𝑓𝑎𝑢𝑡 𝑚𝑖𝑒𝑢𝑥 𝑓𝑜𝑟𝑚𝑢𝑙𝑒𝑟 𝑙𝑎 𝑝𝑟𝑜𝑏𝑙𝑒́𝑚𝑎𝑡𝑖𝑞𝑢𝑒 : 𝑙𝑒𝑠 𝑒𝑛𝑡𝑟𝑒𝑝𝑟𝑒𝑛𝑒𝑢𝑟𝑠 𝑛’𝑜𝑛𝑡 𝑝𝑎𝑠 𝑣𝑜𝑐𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑎̀ 𝑟𝑒́𝑑𝑖𝑔𝑒𝑟 𝑑𝑒𝑠 𝐸́𝑡𝑎𝑡𝑠 𝐹𝑖𝑛𝑎𝑛𝑐𝑖𝑒𝑟𝑠. 𝐿𝑎 𝑣𝑟𝑎𝑖𝑒 𝑑𝑖𝑓𝑓𝑖𝑐𝑢𝑙𝑡𝑒́ 𝑒𝑠𝑡 𝑑𝑒 𝑟𝑒𝑐𝑟𝑢𝑡𝑒𝑟 𝑙𝑒 𝑝𝑖𝑙𝑖𝑒𝑟 𝑓𝑖𝑛𝑎𝑛𝑐𝑖𝑒𝑟 𝑑𝑒 𝑙’𝑒𝑛𝑡𝑟𝑒𝑝𝑟𝑖𝑠𝑒 𝑞𝑢𝑖 𝑝𝑒𝑢𝑡 𝑙𝑒𝑠 𝑎𝑐𝑐𝑜𝑚𝑝𝑎𝑔𝑛𝑒𝑟 »
Selon elle :
- le marché de l’emploi a une demande plus forte que l’offre sur les métiers de RAF ou de DAF
- l’accès à cette compétence demeure très coûteuse pour une TPE ou une PME. Peu d’entrepreneurs peuvent allouer un budget annuel entre 30 – 40 millions d’ariary (salaire brut d’un RAF), sachant que ce poste ne participe directement ni à leur production ni aux frais opérationnels vitaux
- les TPEs et PMEs vont donc se tourner vers de l’externalisation, plus abordable, mais en contrepartie peu impliqués dans leur entreprise ce qui diminue l’impact de la défense de leur dossier auprès d’une banque
- les marques employeur des TPEs et PMEs sont peu attractives face aux grands groupes qui rassurent les talents
Il est donc contre-productif de :
- continuer à former des entrepreneurs pour qu’ils deviennent des financiers, ce n’est manifestement pas leur métier
- continuer à croire que le blocage viendrait de la disponibilité des financements, alors qu’il faut plutôt des entreprises formelles capables de les absorber, et qui dispose du capital humain en finances
- pousser la formalisation d’entreprises qui ne pourront finalement jamais dialoguer avec les financeurs, faute de talents intermédiaires nécessaires
L’alternative serait :
- d’appuyer les CGAs existants
- d’appuyer toutes les institutions de formation de qualité en finance afin qu’elles deviennent de vrais bras droit financiers pour les entrepreneurs à Madagascar et qu’ils puissent accéder au financement.